Focus autour des œuvres de Naomi Kawase
Séance Hors les murs du festival
Réservation conseillée au 06 80 62 78 04 ou sur mediation@loeillucide.com
Un repas japonais cuisiné par Les brigades d’Ali est proposé entre les deux séances
Séance 1 : 19h
Séance 2 : 21h15
Ni tsutsumarete (Dans ses bras) de Naomi Kawase
Japon • 1992 • 40 min
Ce film ouvre une série de documentaires autobiographiques où Naomi Kawase revient sur ses origines et cherche à conjurer sa “solitude de naissance”. Elle rassemble les morceaux d’une enfance brisée. Un faisceau d’émotions pour donner du sens à la quête du père. Naomi Kawase a 23 ans lorsqu’elle décide de partir à la recherche de son père, cet inconnu dont les seules traces qu’elle possède sont quelques photographies et son livret de famille. Le divorce de ses parents a provoqué jadis le départ de son père, qui n’est jamais revenu. Sa mère s’occupe de sa carrière. Naomi grandit chez ses grands-parents, mais garde néanmoins quelques impressions fugaces de la vie en famille et du bien-être éprouvé aux côtés de ses parents. Elle se sent coupée injustement de son identité. En dépit des mises en garde de sa grand-mère, Naomi ressent la nécessité d’appeler son père et s’en donne le courage. Un homme âgé, en chair et en os, sourit à la caméra…
Katatsumori (Escargot) de Naomi Kawase
Japon • 1994 • 40 min
Deux ans après Dans ses bras, Naomi Kawase filme sa grand-mère, qui l’a élevée depuis l’enfance, dans ses gestes quotidiens et sans cesse répétés, en particulier les soins dont elle entoure les plantes du jardin. De la même manière, la cinéaste filme quotidiennement et inscrit son geste cinématographique au cœur de la relation qu’elle entretient avec son aïeule.
Kya ka ra ba a (Dans le silence du monde – Le ciel, le vent, le feu, l’eau et la terre) de Naomi Kawase
Japon • 2002 • 50 min
Naomi Kawase poursuit sa quête du père, mêlant images et sons pour mieux démêler les vieux souvenirs. À la mort de son père, Naomi Kawase ressent le besoin d’interroger de nouveau les rares proches qui l’ont connu et qui sont en mesure de lui raconter son histoire. Mêlant fiction et réalité, on voit la réalisatrice s’interroger sur la solitude existentielle et l’amour des parents pour leur enfant. Puis, comme un ultime défi, elle décide de se faire reproduire sur tout le dos le même tatouage que portait son père, besoin de conserver des traces de son passé douloureux. “Les tatouages sont gravés non seulement sur votre corps mais aussi dans votre âme. Beaucoup d’aiguilles”, prévient le tatoueur. Toute sa vie, Naomi gardera la marque de sa souffrance. Mais son attachement à la nature, au “coucher de soleil flou”, aux gouttelettes d’eau et aux chants d’oiseaux résonne comme un espoir… Ce film agit comme un exutoire à un hors champ privé insoutenable.
Tarachime (Naissance et maternité) de Naomi Kawase
France, Japon • 2006 • 38 min
La cinéaste Naomi Kawase, devenue mère, poursuit dans ce nouveau film documentaire, son œuvre personnelle d’interrogation du monde. En effet, le 24 avril 2004 à 10 h 40, naissait son fils Mitsouki. La naissance a eu lieu, de manière traditionnelle, sans médecin, avec la seule assistance d’une sage-femme, dans une vieille maison japonaise, sur un tatami. Naomi Kawase y était entourée des membres de sa famille. Quand le cordon ombilical a été coupé, Naomi a pris la caméra et enregistré ce moment hautement symbolique, de même qu’elle a filmé toutes les personnes qui l’ont affectueusement assistée. Depuis, Naomi Kawase vit et filme au jour le jour son fils et sa grand-mère de 90 ans dans leur vieille maison de Nara. Ce film est une réflexion sur le cycle de la vie à travers le corps.
Née en 1969 au Japon, Naomi Kawase s’est distinguée sur la scène internationale aussi bien par ses fictions que par ses documentaires.
« Délaissée par ses parents et élevée par ses grands-parents, elle réalise des œuvres profondément autobiographiques, traversées par des thématiques liées à la disparition des êtres, à l’absence et à la recherche d’une identité perdue. Le « Je » est l’essence de son cinéma. Lorsqu’elle gagne la caméra d’or au festival de Cannes en 1997 pour Suzaku, Kawase a déjà tourné une quinzaine de films documentaires qui sont essentiellement des journaux intimes. La cinéaste continue à œuvrer dans cette voie, l’acte de filmer et d’exprimer ses ressentis lui étant vital. Ses fictions peuvent être vues comme le haut de l’iceberg d’une œuvre dans laquelle l’aspect documentaire est primordial. » (Critikat)
- : Entrée : 10€ , Repas : 7€